La conduite d’un véhicule présente un risque à la sécurité routière pour le conducteur lui-même
et pour tous les autres usagers de la route. Afin de prévenir les accidents, le conducteur du
véhicule doit appliquer des mesures préventives associées à la conduite.
Le principe de la conduite préventive
Il existe plusieurs concepts et stratégies par rapport à la prévention des accidents routiers. Un
des plus connus est le Système Smith, créé en 1952 par Harold L. Smith. Ce système de conduite
préventive s’oriente autour de ces règles :
- Regarder loin devant soi
- Prévoir les actions des autres usagers de la route;
- Être attentif à la circulation et à la signalisation en scrutant l’horizon.
- Avoir une vue d’ensemble
- Utiliser au maximum son champ de vision et ses rétroviseurs;
- Surveiller la présence possible d’usagers vulnérables (ex : enfants, personnes à mobilité réduite).
- S’assurer d’être vu
- Garder les phares allumés jour et nuit;
- Utiliser le klaxon au besoin;
- Signaler ses intentions à l’aide des clignotants;
- Établir un contact visuel avec les autres conducteurs;
- Éviter de demeurer dans l’angle mort d’un véhicule.
- Se garder une porte de sortie
- Maintenir une zone tampon autour du véhicule;
- Ajuster sa vitesse pour conserver la zone tampon.
Le partage de la route
La conduite d’un véhicule doit se faire en harmonie entre tous les usagers de la route :
conducteurs de véhicules lourds, piétons, cyclistes, automobilistes et autres. Le partage de la
route est ce qui permet à chacun de profiter des infrastructures routières tout en assurant leur
sécurité.
Le temps de réaction face une situation dangereuse sur la route est le même, peu importe que
le conducteur soit au volant d’une voiture ou d’un véhicule. On parle alors d’une moyenne de
1,3 seconde avant que le conducteur amorce le freinage de son véhicule, ce qui équivaut à 36
mètres à 100 km/h.
Il importe que tous les usagers de la route demeurent vigilants et prudents, tout en respectant
des règles élémentaires pour ne pas mettre personne en péril :
- Respecter de la signalisation;
- Maintenir une distance sécuritaire avec les cyclistes lors d’un dépassement;
- Réduire sa vitesse en ville;
- Être particulièrement attentif aux intersections.
Dans le cas spécifique des cyclistes, pour effectuer un dépassement sécuritaire, tout conducteur
de véhicule doit assurer un dégagement d’au moins un mètre lorsque ce dépassement se fait
dans une zone de 50 km/h ou moins de 1,5 mètre dans les zones de plus de 50 km/h.
Les angles morts des véhicules lourds
De par leur conception, la plupart des véhicules lourds nord-américains se retrouvent avec des
angles morts de grandes dimensions auxquels il est très difficile pour le conducteur de faire face.
Dans ces zones, il est pratiquement impossible pour le conducteur de distinguer la présence
d’une personne ou d’un véhicule, ce qui fait en sorte de les exposer à un risque majeur de
collision, de coincement ou d’écrasement. Les angles morts d’un véhicule de type camion sont :
- À l’avant ;
- Côté conducteur;
- Côté passager;
- À l’arrière du véhicule.
https://saaq.gouv.qc.ca/securite-routiere/comportements/angles-morts/visibilite-presence-vehicule-lourd
Il est donc primordial d’accorder une attention particulière aux distances de suivi, à l’ajustement
des miroirs, voire même au choix du véhicule pour certains déplacements dans des
environnements particuliers (ex : favoriser l’utilisation d’un plus petit véhicule en zone urbaine).
Les entreprises peuvent également évaluer la possibilité d’ajouter des dispositifs de sécurité sur
leurs véhicules pour assister le conducteur dans la gestion des angles morts du véhicule avec,
comme par exemple, une caméra de recul, un système de détection ou des miroirs
supplémentaires (ex : miroirs antéviseurs).
Les distractions au volant
Les distractions au volant font partie des principaux facteurs de risque d’accident sur les routes
du Québec. Elles prennent plusieurs formes :
- Visuelle ex : tableau de bord, cellulaire, signalisation routière, panneau publicitaire;
- Manuelle ex : nourriture, cigarette, cellulaire, réglage de la température, ramasser quelque chose, maquillage;
- Auditive ex : radio, appel mains libres, conversation avec un passager;
- Cognitive ex : préoccupations familiales, stress, fatigue, être dans la lune;
- Technologie à bord ex : dispositif de consignation électronique, GPS, matériel informatique.
Pour prévenir les accidents, avant de prendre la route, le conducteur peut notamment :
- Prendre le temps de manger, boire ou fumer;
- Déterminer la station de radio ou sa liste de lecture;
- Programmer le GPS;
- Ranger son cellulaire et le mettre en mode « ne pas déranger » ;
- Prévoir des arrêts ou des pauses pour répondre aux courriels.
La conduite avec les facultés affaiblies
La consommation d’alcool, de drogues et de médicaments nuit à la capacité de conduire un
véhicule. Quand on conduit avec les facultés affaiblies par ces substances, c’est la vie du
conducteur et des autres usagers de la route qui est mise en danger.
Au Québec, en vertu du Code criminel, un conducteur peut être arrêté et condamné si son taux
d’alcool est égal ou supérieur à 80 mg par 100 ml de sang (0.08). La limite permise d’alcool dans
le sang est plus basse en ce qui concerne la conduite d’un véhicule lourd : le taux d’alcool des
conducteurs de véhicules lourds ne peut dépasser 0,05 (ou 50 mg d’alcool/100 ml de sang), sous
peine de suspension du permis de conduire durant 24 heures.
Le conducteur qui conduit sous l’effet de la drogue ou de certains médicaments peut être
soumis à des épreuves de coordination des mouvements ou à un test salivaire. Ces tests sont
suffisants pour le mettre en état d'arrestation et demander un prélèvement sanguin.
La fatigue au volant est également considérée comme une conduite avec les facultés affaiblies.
Pour des mesures de prévention face à la fatigue au volant, consulter la section HEURES DE
CONDUITE ET DE REPOS
Des mesures nécessaires pour encadrer ces situations problématiques. La prévention demeure
la mesure à privilégier, mais il faut également considérer la mise en place de politiques relatives
à la consommation au travail sous l’influence d’alcool et de drogues. Pour les travailleurs ayant
déjà un problème de consommation, l’employeur a un devoir d’accompagnement dans la prise
en charge du problème.
Les conditions routières et météorologiques
La conduite d’un véhicule requiert, en soi, des aptitudes et des compétences bien spécifiques.
Cette conduite ne s’effectue que très rarement en circuit fermé ou sur une piste. Le conducteur
doit donc être en mesure de s’adapter à différents aspects de son environnement de travail,
c’est-à-dire la route. On pense alors, entre autres, à :
- La densité de circulation ex : trafic, sens unique, marche arrière en milieu urbain;
- L’état de la chaussée ex : nid-de-poule, pentes, courbes, route de gravier, enneigement;
- La conduite hivernale ex : obscurité, visibilité réduite, perte d’adhérence à la route;
- La conduite de nuit ex : risque d’éblouissement, fatigue, repérage des obstacles;
- La météo ex : précipitations, brouillard, grésil, vent.
- La conduite d’un véhicule requiert, en soi, des aptitudes et des compétences bien spécifiques.
Le port de la ceinture de sécurité
La ceinture de sécurité est l’une des meilleures protections qui soient en cas d’accident routier. Lorsqu’un conducteur de véhicule lourd ne porte pas sa ceinture, il compromet sa propre sécurité et celle des autres usagers de la route. Le port de la ceinture réduit de moitié le risque de décès ou de blessures graves lors d’un accident.
Pour démystifier le vrai du faux face à la ceinture de sécurité, consultez la Société de l’assurance automobile du Québec/conducteurs de véhicules lourds et ceinture de sécurité .
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